Tout le monde utilise Facebook mais personne n’a confiance en lui. C’est le constat que dresse Charlie Beckett, directeur du think-tank médiatique Polis de la London School of Economics. Et rares sont ceux qui le contrediront. Les fake news d’abord, et maintenant le scandale sur les données d’utilisateurs non protégées, ont poussé Mark Zuckerberg, son créateur et PDG, à présenter des excuses devant le Congrès américain. Ses vagues explications laissent les observateurs dubitatifs. A commencer par les médias, relégués au second plan par l’algorithme de la plateforme.
Le réseau social privilégie désormais les contenus partagés par nos amis plutôt que ceux partagés par les sites d’information. L’algorithme de Facebook oblige les rédactions à repenser leur organisation. De nouveaux postes sont créés, comme celui de gestionnaire des données brutes. Mais d’autres médias, qui reposent beaucoup sur les réseaux sociaux, souffrent de cette nouvelle formule. Certains ont disparu à cause de ça, comme le spécialiste des vidéos lifestyle Little Things. Alors, les médias devront-ils, à l’avenir, tous se plier aux règles du géant bleu pour rester en vie?