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Écrire à en mourir

Le journalisme tue. L’année 2017 aura été l’une des plus meurtrières pour les journalistes à travers le monde. Reporters sans frontières rapporte 65 assassinats, et 2018 s’annonce tout aussi sanglante. Des Narcos mexicains aux mafieux italiens, tous ne cherchent qu’une chose : le silence. Ils ne reculent devant rien pour appliquer l’omerta. Mais il en faut plus pour faire taire les gêneurs, qui risquent leur vie. Le journalisme se transforme en militantisme, en symbole. En témoignent les freelancers mexicains, ou Federica Angeli qui vit depuis 4 ans sous protection policière.

Mais le journalisme vit. Jamais la profession n’aura été si vivante, si prolifique. Pour ceux qui l’aurait ratée, la révolution du numérique est à l’œuvre, bouleverse tout. La technologie permet de repousser les limites de l’imagination, de la créativité. Caméra 360 degrés en zone de guerre, réinvention du storytelling grâce aux réseaux sociaux, construction de newsrooms ultra connectées : la lame de fond transforme tout. Mais dans la liesse, n’oublions pas les sacrifiés, ceux qui racontent avec leur sang.

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