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Le harcèlement, une arme pour museler les journalistes

En figurant sur les réseaux sociaux, les journalistes deviennent souvent la cible des harceleurs, qui voient en ces plateformes une excellente manière de les réduire au silence.

Septembre 2018. Samuel Laurent, journaliste du Monde en charge des Décodeurs décide de quitter Twitter pendant quelques temps. La raison? Trop d’insultes, et de haine dirigées contre lui: “ce réseau social est devenu, sous l’action de communautés militantes essentiellement, un lieu de haine, de violence, où quelques milliers d’internautes peuvent littéralement pourrir la vie d’un individu s’ils le décident de concert”. Le problème? Les réseaux sociaux, en tant que vecteurs d’informations incontournables, forcent les journalistes à posséder, parfois bon gré mal gré, un compte Twitter personnalisé. C’est dès lors sur leur lieu de travail même, qu’ils s’exposent aux potentiels harcèlements.

Exemple de message reçu par Samuel Laurent sur son compte Twitter (Libération)

Menaces de mort, insultes, contenu sexuel

Régulièrement, des journalistes révèlent être victimes de harcèlement en ligne. Menaces de mort, insultes, contenu sexuel: difficile de faire sa carrière sans avoir à subir au moins une fois ce type de comportement. Le Comité pour la Protection des Journalistes a enregistré de très nombreux cas à travers le monde. Le but est de réduire au silence la victime. Une façon de censurer l’information.

Face à la banalisation du phénomène, les journalistes recherchent activement des pistes pour se protéger. Car derrière le harcèlement, se cache un danger pour la liberté de la presse, et d’expression.

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