Réalité virtuelle: un oxymore, un paradoxe, une équation sans solution, la quadrature du cercle. Et pourtant, la technologie nous prouve depuis le début du WVRF17 de Crans-Montana qu’elle n’est pas loin de réussir l’impossible. Aussi fascinant qu’effrayant.
Vous vous souvenez du Truman Show, ce film où un enfant est, dans le cadre d’une émission de téléréalité, élevé dans une ville-studio et où tous les autres personnages sont des acteurs? Oui? Et si c’était ce vers quoi la réalité virtuelle tend sans même s’en rendre compte.
Et si toute notre vie n’était qu’une expérience de réalité virtuelle dans une vie éternelle?
Absurde, me direz-vous. Et bien pas tant que ça.
Projetons-nous dans 50, 500 ou 5000 ans. La vie éternelle? Les ingénieurs de la Silicon Valley nous la promettent pour bien avant. Une expérience de réalité virtuelle « plus vraie que nature »? Les inventeurs et ingénieurs présents à Crans-Montana nous montrent depuis trois jours qu’on n’en est plus si loin. Manque, pour expliquer qu’on ne se souvienne pas de notre vie antérieure, une technique qui permet d’ôter la mémoire sans tuer. Ce qui apparaît de moins en moins utopique avec les progrès des neurosciences.
Ca donne le tournis, hein?
Tout ça promet en tous les cas des conflits d’intérêt de plus en plus fréquents entre l’éthique et la technologie. Puissent nos descendants se souvenir que la science doit rester au sevice de l’homme, pas se substituer à lui.
Un peu comme la technologie doit, pour les journalistes, se mettre au service du contenu, pas le remplacer.
Par Quentin Jeannerat