L’apprentissage en entreprise continue sa progression à Neuchâtel. En 2024, le mode dual atteint près de 81% des effectifs en formation professionnelle et renforce son ancrage dans le canton. Les autorités, satisfaites de ces résultats, entendent poursuivre leurs efforts pour dynamiser cette filière.
Avec une progression de 12 points depuis 2015, la formation initiale en entreprise représente aujourd’hui 80,8% des effectifs professionnels du canton, contre 68% il y a dix ans. Un bilan qui réjouit Crystel Graf, conseillère d’État et cheffe du Département de la formation, des finances et de la digitalisation (DFFD), qui affirme que « la politique menée par le canton de Neuchâtel porte ses fruits », à l’occasion d’une conférence de presse tenue à la Chaux-de-Fonds.
“L’apprentissage offre de nombreux atouts”
Au cœur du Forum des Métiers neuchâtelois, organisé durant trois jours à La Chaux-de-Fonds, la ministre s’est déclarée « très satisfaite du travail effectué ». Elle a rappelé que l’objectif était de porter ce taux à la moyenne nationale, qui s’élève à 85%. Dans le canton de Neuchâtel, l’apprentissage dual compte aujourd’hui 4’195 personnes en cours de formation, avec plus de 200 contrats supplémentaires en dix ans.
La formation duale s’effectue pour la pratique en entreprise et pour la théorie en établissement professionnel, contrairement à la formation à plein temps, dispensée uniquement en école. Pour Crystel Graf, il est important de souligner que « l’apprentissage dual offre de nombreux atouts en tenant compte des besoins du marché du travail » et en favorisant « un lien étroit entre théorie et pratique ».
Dynamiser la filière professionnelle
Dans un contexte changeant, les autorités adaptent également leur offre pour répondre aux besoins du marché. Laurence Knoepfler Chevalley, cheffe du service des formations postobligatoires et de l’orientation (SFPO), a annoncé la création de quatre nouveaux apprentissages: deux dans le secteur de l’énergie solaire et deux dans celui de l’hôtellerie-intendance, afin de « répondre aux aspirations des jeunes », souligne-t-elle.
Le développement de l’offre de formation réjouit Laurence Knoepfler Chevalley, qui salue « l’engagement de plusieurs entreprises neuchâteloises » et l’implication de deux grandes organisations du monde du travail – HotellerieSuisse et Intendance Suisse – dans la mise sur pied de ces nouvelles formations à disposition des futurs apprentis. Une filière professionnelle dynamique qui profite d’une proximité grandissante avec les entreprises.
Les autorités ont aussi présenté un programme de réinsertion pour les jeunes en décrochage. Lancé en 2024, le dispositif RESTART aide les jeunes de 15 à 25 ans sortis de l’école obligatoire à s’intégrer dans un nouvel apprentissage. Ce programme, qui enregistre déjà 340 inscriptions, comble « un véritable besoin », selon Laurence Knoepfler Chevalley, et permettra de rendre plus visible la diversité des parcours possibles en formation professionnelle.