Deux immeubles construits dans l’est lausannois en 2015 ont servi de test pour associer densification du tissu urbain, mixité sociale et écologie. Une politique généralisée depuis dans tous les nouveaux projets de logements de la ville. Retour sur une expérience en mouvement, empreinte de frottements et de petites victoires.
C’est le dernier jour de juin et la Suisse se cherche désespérément un été, exsangue après des mois de temps maussade. Lorsqu’une éclaircie s’annonce en fin d’après-midi, des grappes d’enfants font leur apparition sur la place qui relie les deux immeubles du chemin de Bonne-Espérance 30 et 32, en contrebas du quartier des Faverges à Lausanne. Ils sont d’abord 3, puis 7, puis 10… Un ballon de foot, deux ballons de foot.
Boum contre le béton. Bam contre les stores de la maison de quartier. “Pardon!” quand le ballon rase la tête d’un adulte qui passe par là. L’espace commun est scindé en deux: dalle en béton et graviers d’un côté, revêtement en caoutchouc jaune et petite place de jeux de l’autre. Tyrone, Antton, Adriana* et leurs camarades ne semblent pas dérangés par le panneau qui trône sur le mur: un ballon noir sur fond blanc, entouré d’un cercle rouge.
Bam. Bam. Bam. Une fenêtre s’ouvre. “C’est un immeuble ici, pas un terrain de foot! Faut qu’on appelle la police?” Les ballons s’immobilisent. L’écran de mon téléphone affiche 16h59. Les ballons se remettent en mouvement…
Là où brûlent les poubelles
Ça fait cinq ans que j’habite ici, au dernier étage du numéro 32. Depuis notre cinq pièces et demie avec grand balcon orienté plein sud, la mixité sociale ressemble quelquefois à un badge rapporté d’un camp scout et arboré avec orgueil: “moi j’habite aux Faaa-verges”, m’arrive-t-il de dire en imitant un accent de la cité. Un peu pour rire, mais aussi pour faire mon intéressante. Parce qu’habiter les beaux quartiers sur les hauts de Pully, ce serait juste être bourgeois et n’avoir rien à raconter.
Alors qu’ici il y a des poubelles qui brûlent, des gens de toutes les nationalités, des cas sociaux,… et aussi des bobos, des personnes âgées vivant seules et pas mal de gens qui promènent leur chien… c’est une sorte de concentré de ville du 21ème siècle. Cette diversité, c’est d’ailleurs ce que vise la Ville de Lausanne avec sa politique du logement. Mais mettre des populations très différentes les unes avec les autres ne va pas de soi.
S’ajoutent à cela les engagements écologiques en matière de construction et l’impératif de densification pour répondre à la croissance démographique. Un sacré casse-tête… C’est ici, en 2015, que la Ville de Lausanne a testé pour la première fois une combinaison de ces trois contraintes avec l’ensemble d’immeubles où je vis en famille. J’ai eu envie de savoir ce que pensaient mes voisins de ce projet un peu particulier mêlant écologie, densification et mixité sociale, appelé à devenir la norme: est-ce que ça fonctionne?
Au fond du trou, un îlot de verdure
Lové dans un renfoncement aux confins de la gare de Lausanne, pris en tenailles entre l’opulente avenue du Léman et celle des Cerisiers à Pully, le quartier des Faverges n’est pas du genre qui fait rêver, avec sa colonie d’immeubles locatifs vieillissants enfoncés dans une anfractuosité, sans dégagement sur le Léman. En 1979, la lausannoise Loyse Pahud recensait ce lieu parmi une série de “trous” dont elle faisait l’éloge dans un livre: Vuiteboeuf, Moudon, les Faverges.
Dans un autre genre, le Neuchâtelois Tizian Büchi réalisait en 2022 le film “L’îlot”, une fable poético-absurde mêlant fiction et documentaire, située aux Faverges. Cet îlot, c’est celui de l’improbable poche de nature qui enserre ce quartier périphérique de l’est lausannois: la Vuachère y creuse son sillon au milieu d’un petit bout de forêt. Cul-de-sac automobile, le lieu échappe à l’intense circulation routière qui sévit cent mètres plus haut; ce qui en fait, toutes proportions gardées, un havre de tranquillité.
C’est tout au fond de cette cuvette, au plus près de la rivière, que la Ville de Lausanne a érigé il y a une dizaine d’années ces deux immeubles locatifs comptant une soixantaine d’appartements en tout, venus remplacer quatre maisons individuelles sur une parcelle appartenant à la ville. Avec leur architecture moderne, leurs entrailles de béton et leur revêtement en bois non traité, les constructions du chemin de Bonne-Espérance 30 et 32 détonnent.
Un projet pilote
Ces édifices ne sont pourtant ni les premiers, ni les derniers de Lausanne à embrasser cette esthétique brute. Leur particularité réside dans cet alliage entre densification du bâti, ambitions écologiques et composante sociale. L’un des deux immeubles ne propose que des subventionnés tandis que l’autre alterne les étages de logements subventionnés et d’appartements dits “à loyer abordable”, soit des logements accessibles à tous mais dont le tarif mensuel est contrôlé par l’Etat de Vaud et en principe plus bas qu’il ne le serait sur le marché libre. Tous deux ont obtenu la certification Minergie P-Eco, label énergétique exigeant.
“C’était un projet ambitieux”, expliquent Caroline Henry et Alvaro Varela, du bureau d’architecture Tribu, lauréat du concours, quand je les rencontre début juillet. “On travaillait avec un budget serré1 et cette certification nécessite des matériaux écologiques, qui étaient plus chers à l’époque. C’est d’ailleurs la première fois qu’on utilisait du béton recyclé.” Autre particularité du projet: la contrainte d’y installer un centre de quartier, qui occupe désormais le rez-de-chaussée et le sous-sol du numéro 30.
Dix ans plus tard, les architectes n’ont pas de regrets. “Bien sûr, nous avons dû faire des compromis. Mais on a aussi pu s’amuser un peu, par exemple en choisissant de belles portes palières en bois, plus larges que le standard, qui viennent contrebalancer le côté brut du béton.” Chez les locataires, les avis sont nuancés: pour certains, l’omniprésence du béton évoque une prison, tandis que d’autres apprécient cette esthétique dépouillée.
Plafonds contentieux
Au jeu des “J’aime, j’aime pas”, il y a autant de réponses que de voisins, alors qu’en ce début d’été je me risque à sonder ces étrangers familiers. Quelques points consensuels ressortent: le bonheur de vivre si près de la nature d’une part, l’incompréhension d’autre part vis-à-vis des plafonds des appartements en béton brut, tout juste peints en blanc. “Quand j’ai emménagé j’ai dit « c’est quoi ce truc, c’est pour faire des économies?! »”, s’esclaffe Maria*.
Parmi les points positifs, la bonne facture des logements est souvent saluée, tout comme l’isolation phonique très efficace. Un point crucial pour Pierre Menoux, directeur de la société immobilière lausannoise pour le logement (SILL), propriétaire du numéro 322: “Nous avons mis l’accent sur l’isolation pour que les gens n’aient pas l’impression de vivre les uns sur les autres, sinon la densité est invivable”.
L’absence de balcons et de caves pour tout le monde fait jaser: “C’est pas normal! Même dans le tiers-monde on construit des balcons partout”, s’emporte Naima*. Au-delà de l’esthétique et des configurations d’appartements, c’est la question des espaces partagés qui cristallise les frustrations. “On a l’impression que les ballons rebondissent chez nous tellement c’est bruyant”, s’énerve Milena*, dont les fenêtres donnent sur la place reliant les deux immeubles. “Quand il fait beau, ça dure jusqu’à 21h.”
« C’est pas normal!
(Une habitante)
Même dans le tiers-monde on construit des balcons partout! »
Il fut un temps où Filomena Nunes, concierge des deux immeubles, luttait contre les ballons de foot. “J’ai fini par abandonner”, lâche-t-elle. On dit qu’il faut choisir ses batailles; celles de la gardienne des lieux sont déjà nombreuses. “Ce matin il y avait du sucre partout par terre au numéro 30 et ils avaient bloqué la porte d’entrée pour qu’elle ne se referme pas”.
Cet “ils” accusateur et évasif, on l’entendra souvent à propos des incivilités commises ici. “Ils ont brûlé les poubelles! Deux fois!”, s’emporte Milena*. Là-bas, de l’autre côté du parking, la paroi d’un immeuble voisin est encore tachée de suie.
Le croissant doré de l’est lausannois
Une certaine insécurité s’est fait ressentir après ces deux incendies espacés de quelques mois l’an dernier. “Je ne suis pas à l’aise avec ça”, avance prudemment Sofia*, qui insiste pourtant sur le côté positif de ce qu’elle nomme la mixité culturelle. “Tous ces enfants qui jouent dehors, ça me parle beaucoup!”, s’enthousiasme celle qui cherche néanmoins à déménager dans un endroit moins urbain et plus calme.
Aux incendies sont venues s’ajouter différentes déprédations: stores défoncés par les ballons de foot, zones extérieures jonchées de déchets, jeunes qui squattent bruyamment les corridors, urine ou excréments dans les couloirs, crachats dans l’ascenseur,… L’immeuble qui ne propose que des logements subventionnés est largement plus concerné que l’autre. Nombreux sont ceux qui saluent la bravoure de la concierge, qui œuvre envers et contre tout pour maintenir les zones communes en bon état. “Le jour où madame Nunes partira, ce sera le ghetto”, ajoute encore Sofia*.
Officiellement, on est pourtant loin du ghetto aux Faverges. Le quartier appartiendrait même au “croissant doré” lausannois, une zone en forme de lune qui épouse la frontière avec la commune de Pully, où vivent principalement des Lausannois aisés. Mais c’est une absurdité statistique: comptabilisées de concert avec les quartiers cossus qui l’entourent, les données concernant les Faverges sont perdues dans la masse. La zone statistique Florimont/Chissiez, comme elle se nomme sur le papier, se voit ainsi décrite comme “plutôt aisée”.
Des craintes vieilles de 20 ans
La réalité est bien plus contrastée, comme le relevait en 2004 déjà le préavis à la construction d’un centre de quartier: avec une proportion d’étrangers (45%, un chiffre resté stable depuis) et une population active dans le secteur secondaire plus importantes que la moyenne, le sous-secteur de Chissiez, qu’on appelle communément les Faverges, penche du côté modeste, même s’il n’est de loin pas le plus défavorisé à Lausanne. Le document de 2004 note que de nombreux habitants “déplorent le changement d’ambiance et le manque de sécurité, modifications qui remontent, à leur avis, à une dizaine d’années”.
La construction de ce centre de quartier, relayée par l’actuelle maison de quartier en 2015, n’a donc pas fondamentalement amélioré l’impression d’insécurité. Comme en 2004, des enfants en bas âge passent de longues périodes dehors, avec pour seul chaperon un aîné parfois à peine plus vieux qu’eux. “Les parents ne s’occupent pas de leurs enfants”, s’agacent ceux dont les fenêtres donnent sur l’espace commun.
Pour certains, il faudrait privatiser cette place pour que seuls les enfants des immeubles en bois puissent y jouer. Car le problème, ce ne sont pas les enfants “d’ici”, me dira-t-on à plusieurs reprises. Même si c’était aussi évident que cela, comment empêcher les nombreux enfants et jeunes du quartier de converger vers cet endroit? Un terrain de sport existe 200 mètres plus loin, dans la forêt. Mais certains enfants ont l’interdiction de s’éloigner autant de chez eux.
À la recherche d’alternatives
Une idée serait d’utiliser le gazon entre les immeubles et la rivière, où les matchs de foot auraient le mérite de ne pas endommager de stores, de libérer l’espace entre les immeubles pour les autres occupants et de causer moins de nuisances sonores. Les enfants à qui je demande pourquoi ils ne jouent pas dans le gazon me répondent que le ballon finit systématiquement dans la rivière. Les architectes ajoutent qu’il n’est pas possible de construire un terrain à cet endroit puisqu’il s’agit d’une zone de protection de la forêt.
Où alors envoyer ces enfants pour qu’ils puissent jouer sans déranger tout le monde? Il y a la maison de quartier, comme le rappelle Alvaro Varella: “pourquoi ces jeunes n’y sont-ils pas intégrés? Pourquoi préfèrent-ils traîner dehors plutôt que d’utiliser le studio d’enregistrement?” Si de nombreuses activités sont proposées par le centre, ses locaux semblent en effet surdimensionnés par rapport à l’usage qui en est fait.
Les architectes auraient bien une autre proposition: aménager la zone de parking pour en faire une place centrale. “Mais bonne chance pour imposer ça!” Car il faudrait alors supprimer de nombreuses places de parking, louées par la ville aux habitants ainsi qu’aux rares entreprises installées ici. Si personne ne semble détenir la solution, tout le monde est d’accord sur le fait que cette place commune ne convient pas: elle est trop petite, mal pensée, mal fréquentée, moche,… les critiques ne manquent pas.
Sa garniture de graviers apparaît comme un échec particulièrement cuisant. “Les plantes étaient censées prendre le dessus”, explique Caroline Henry, en défendant l’aménagement de sa collègue architecte-paysagiste. “Mais on est au-dessus du parking, les contraintes techniques sont nombreuses et il y a peu d’alternatives. On n’aurait par exemple pas pu planter un arbre”. Ces petits cailloux, c’est la croix de Filomena Nunes, qui commence toutes ses journées de travail par une opération de déblayage de la place envahie de graviers.
« J’ai quelquefois envie de mener une opération de guérilla
(Une habitante)
pour enlever les cailloux pendant la nuit! »
Pluie de cailloux
Car comment des enfants, en particulier en bas âge, pourraient-ils résister à l’attrait de ces petits cailloux? Les grands ne sont pas toujours plus sages et les cailloux terminent irrémédiablement leur course ailleurs, causant l’exaspération de la concierge comme des habitants. “J’ai quelquefois envie de mener une opération de guérilla pour enlever les cailloux pendant la nuit!”, s’emporte Magali* à la mention de ce schéma sisyphéen qui génère tant de tensions.
Il faut le souligner, toute la jeunesse qui se déploie ici n’est pas vue comme quelque chose de négatif, bien au contraire: “c’est vivant!”, se réjouit Anne-Marie*. Et comme me le dit Mariana*, “beaucoup de contacts se font à travers les enfants”. Reste que certains habitants subissent les inconvénients de cette vie foisonnante, tandis que d’autres ont la chance, perchés tout en haut de l’immeuble, de profiter du calme, de la verdure et de l’ensoleillement depuis leur grand balcon.
Vu de là-haut, avouons-le, le vivre-ensemble paraît relativement aisé. La mixité sociale voulue ici serait-elle donc un mythe? Pour Magali*, c’est plutôt une question de définition: “Cette mixité sociale, je pense qu’elle est réussie. Mais la version catalogue, où tout le monde est content et s’entend bien, je ne suis pas sûre que ça existe”.
Dans l’immédiat, sur la place commune, l’heure est à l’apaisement: les footballeurs en herbe ont finalement été chercher un ballon en mousse. La paix sociale tient parfois à peu de chose.
*Prénoms d’emprunt
- 22 millions de francs, ndr
↩︎ - Le second immeuble appartient à la caisse de pensions du personnel communal de Lausanne (CPCL). ↩︎
INTERVIEW
“La mixité a en particulier un impact positif sur les jeunes”
Depuis une quinzaine d’années, la Ville de Lausanne mène une politique active pour insuffler de la mixité sociale dans ses quartiers. Dans quel but? Entretien avec Roberto Di Capua, docteur en sciences politiques et responsable de la politique du logement et de l’habitat de la Ville de Lausanne.
Catherine Rüttimann (CR): Comment définit-on la mixité sociale?
Roberto Di Capua (RDC): La Ville de Lausanne a une conception large de cette notion: par mixité sociale nous entendons la cohabitation, au sein d’un même immeuble, quartier, ou de la ville dans son ensemble, de personnes issues de différents milieux socio- économiques, culturels et de toutes les générations. Plus précisément la notion de mixité implique la présence d’une diversité de ménages en termes de revenus, d’origines, de niveaux d’éducation, de modes de vie, d’âges et de compositions familiales.
CR: La Ville de Lausanne encourage activement cette mixité sociale avec sa politique des “trois tiers”: un tiers de logements subventionnés, un tiers de logements à loyer abordable et un tiers de PPE et de logements à loyer libre. D’où vient cette volonté?
RDC: Il faut revenir 20 ans en arrière: entre 2002 et 2005, la Ville de Lausanne a sondé sa population pour connaître ses besoins et ses attentes. Cette démarche participative nommée Quartiers 21 a incité la Ville à créer 3’000 nouveaux logements dans les 10 à 15 années suivantes, à construire de manière durable et à éviter les quartiers isolés avec une forte concentration de logements subventionnés.
La mixité sociale est donc une intention politique de la municipalité actuelle et des précédentes; elle n’est imposée par aucune loi ni fédérale ni cantonale. Le projet Métamorphose, qui regroupe notamment les éco-quartiers des Plaines-du-Loup et des Prés-de-Vidy, symbolise cette volonté. C’est du reste une tendance générale des politiques du logement un peu partout, pas uniquement à Lausanne.
CR: Au fond, pourquoi les quartiers ghettos sont-ils problématiques?
RDC: Durant les années 1950-1960 plusieurs villes en Europe et aux États-Unis ont mené une politique visant à construire des grands ensembles à loyer modéré pour répondre aux besoins de la population, c’est seulement plus tard qu’on s’est rendu compte des problèmes de ségrégation sociale que cela créait. Ces quartiers qui étaient construits dans les périphéries des villes ont provoqué de l’isolement géographique et social pour leurs habitants. Et puis la ségrégation sociale renforce les inégalités, parce que les personnes issues de ces quartiers de grands ensembles n’ont pas accès aux mêmes ressources ou infrastructures publiques que si elles vivaient au centre-ville.
CR: Que peut-on attendre de cette mixité sociale?
RDC: En permettant à des personnes de différents milieux de se côtoyer, on vise à créer de la cohésion sociale. Cette diversité permet de créer des environnements sociaux plus équilibrés et dynamiques.Cela peut renforcer le lien social et la solidarité entre les habitants. La mixité a en particulier un impact positif sur les jeunes qui sont façonnés par l’environnement dans lequel ils grandissent et leur permet d’envisager des perspectives d’avenir bien plus diverses que dans un quartier ségrégué.
Là où une certaine mixité existe déjà, il s’agit également de préserver celle-ci. Car le risque de gentrification existe: quand un quartier devient plus attrayant, les prix des loyers grimpent et les populations les plus modestes ne peuvent plus se permettre d’y habiter. La Ville tente de l’éviter en encourageant la construction de logements d’utilité publique dans différents quartiers.
Paroles d’habitants:
« Si j’avais une baguette magique…
- …je ferais entrer plus de lumière du jour chez moi
- …je privatiserais la place entre les deux immeubles pour que les autres enfants et jeunes du quartier ne puissent pas venir
- …j’ajouterais une pièce à mon appartement
- …je ferais en sorte que les habitants du quartier fassent preuve de plus de respect vis-à-vis de l’espace commun
- …j’aménagerais un terrain de jeux dans la partie gazon
- …je donnerais une cave et un balcon à tout le monde
- …j’enlèverais le parking devant les immeubles et j’en ferais une place piétonne
- …j’aménagerais la zone de gazon pour en faire un lieu de rencontre entre voisins
- …je transformerais la place commune pour mieux l’utiliser
- …je fermerais le parc à vélos pour empêcher les vols
- …je nommerais quelqu’un pour gérer l’activité entre les deux immeubles et y amener du respect »
Textes et images: Catherine Rüttimann
Ce travail a été effectué dans le cadre du mémoire de fin d’études du master en journalisme de l’Académie du Journalisme et des Médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.