Edito
« Bonjour chef! », « On commence gentiment chef? », « Tu peux me donner un coup de main chef? ». Même si c’est dit sur le ton de l’humour, dur de se reconnaître derrière cette appellation. Chef de rubrique. Lorsqu’on a dû choisir les rôles qu’on occuperait pendant notre journée au desk, les gens ne se sont pas rués sur celui de chef de rubrique. Mais pourquoi? Peut-être que ce rôle fait peur. Etre directif, autoritaire, devoir aboyer (parfois) sur nos collègues pour qu’ils rendent leurs sujets dans les temps,… Mais bon, ce ne sont que des préjugés non?
En tout cas, moi, chef de rubrique l’espace d’une journée, je ne me reconnais pas dans le caractère qu’on leur attribue volontiers. Je ne suis pas autoritaire ou directif. On pourrait même dire que je suis le parfait contraire du rôle qui m’incombe aujourd’hui. Mais pourquoi as-tu choisi de faire chef de rubrique alors, me demanderez-vous. Et bien, la réponse est simple. Il fallait bien que quelqu’un s’en charge… et comme on dit, je me suis sacrifié pour l’équipe.
Enfin voilà, mine de rien, aujourd’hui, c’est moi qui valide les sujets de mes collègues. C’est moi aussi qui contrôle le travail effectué par mes camarades au desk. Facile non? Problème: difficile de se sentir légitime dans ce rôle. Qui suis-je pour dire à un autre que son sujet doit être retravaillé? Qui suis-je pour « engueuler » quelqu’un parce qu’il a du retard dans la réalisation de son travail, alors que j’en aurais peut-être moi-même demain?
Finalement, tout comme notre rubrique « en pause » vous le présente depuis hier, les préjugés et les clichés sont faits pour être déconstruits. Un chef de rubrique a aussi le droit d’être souriant, calme et bienveillant envers ses collègues. C’est ce rôle-là que j’ai envie d’adopter aujourd’hui.
