Les photos de vacances, Facebook n'en veut plus. Son ambition première? Amasser le plus de contenu possible. Et pour cela, rien de mieux que celui produit par les médias. Matthieu Corthésy, expert en marketing digital et réseaux sociaux, nous livre son analyse.
Monopole du trafic
Avec 2 milliards d'utilisateurs, Facebook est devenu la source principale de trafic pour les médias. Elle a même dépassé Google.
Facebook s'est ainsi positionné comme le plus grand agrégateur des médias depuis déjà plusieurs années. Ces derniers se retrouvent donc forcés à faire avec ce géant.
Objectif: du contenu natif
On l'a vu ces derniers mois avec Brut en France et Kapaw en Suisse. Des médias uniquement dédiés à Facebook émergent. Le problème? Difficile de faire du chiffre avec Facebook comme seule source de revenu, Brut ne rentre ainsi pas encore dans ses chiffres. S'ajoute à cela, le risque d'être complètement tributaire du réseau américain. Le géant bleu impose effectivement ses lois en forçant de plus en plus les médias à mettre du contenu natif, comme c'est le cas notamment avec les instant articles. Le Guardian qui était l'un des premiers journaux à les utiliser, a ainsi décidé le mois dernier de quitter ce système, imposant alors trop de contraintes.
C'est obligatoire d'utiliser la monétisation de Facebook, donc sa publicité. Cela bloque les médias qui n'ont plus les mains libres.
Une lueur d'espoir
Malgré une inégalité apparente, Matthieu Corthésy reste optimiste sur la tournure que vont prendre les rapports de force entre les médias et le réseau ces prochaines années:
Ils devront encore plus travailler main dans la main avec les médias et le rapport de force n'est pas si inégalitaire que cela, car Facebook a besoin de contenu et les médias ont besoin de revenus.