Les correspondants à l’étranger sont habitués à travailler plus en période de crise ou lors d’actualité forte. Cette année, ils ont eu droit à une pandémie. À l’heure où les restrictions budgétaires obligent les rédactions à se passer parfois de ces journalistes de terrain, ne se rendrait-on pas compte qu’ils sont indispensables?
Armés de masques et de gel hydroalcoolique, les journalistes envoyés dans les pays les plus touchés par le Covid-19 continuent leur travail de façon intensive. Début février, les correspondants en Italie étaient très sollicités: « Comme lors de chaque évènement tragique, c’est là qu’on est le plus appelé, cette épidémie ne fait pas exception. Le coronavirus me laissera un souvenir plus personnel que professionnel », nous raconte Antonino Galofaro, correspondant pour Le Temps à Rome.
Si les envoyés spéciaux se font plus rares à cause des coupes budgétaires, il pense que la crise permettra de revoir le modèle économique d’une rédaction: « En passant au smart working, j’espère qu’on se rendra compte qu’il y a des économies à faire dans ce secteur plutôt que de tailler dans la force humaine d’un journal. Personnellement, je n’achèterais pas un journal qui ne fait que relayer les informations d’agences de presse », ajoute le journaliste.
Céline Tzaud, cheffe de Rubrique Internationale à la RSR et Valérie Dupont, correspondante pour la RTS en Italie, nous livrent leur ressenti quant à la situation des correspondants et de la crise actuelle.
Ce travail journalistique est issu du projet #médiasconfinés (cours « Compétences numériques pour le journalisme ») dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.