À Sévery, la jeunesse campagnarde a mis sur pied le 19 octobre dernier son souper de soutien. L’occasion d’aller à la découverte d’une société pas comme les autres. Sans elle, la vie sociale du village serait proche du néant.
Souper-broche, gratin et un « festival de sauces »! En lisant le flyer de la manifestation, le menu fait déjà saliver. La société de jeunesse campagnarde de Sévery a organisé le 19 octobre dernier son souper de soutien. Composée de 10 membres (quelques ados rejoindront les troupes d’ici la fin d’année), cette jeunesse à la moyenne d’âge en dessous des 23 ans fait partie du gratin des sociétés de la campagne vaudoise.
Des serial-organisateurs
Alors que Sévery compte à peine plus de 200 habitants, la jeunesse s’est fait un grand nom dans le milieu: l’organisation du giron du Pied du Jura en 2017, celle du Concours de Tambours en ce début d’année. Deux membres se sont également fait connaître en produisant un concert avec des morceaux « fait-maison », sous les traits de personnages tyroliens. Helmut & Karl ont mis l’ambiance au bar spécial de la fête cantonale des Jeunesse vaudoises à Givrins cet été.
Gil Rittener, alias Helmut, occupe le poste de Président de la Jeunesse de Sévery. Il se rend compte des efforts à fournir pour se faire remarquer dans ce monde: « Tout part de notre équipe. Si la jeunesse avait beaucoup d’argent dans la caisse, on aurait organisé moins de manifestations. On joue le jeu avec tout le monde, et en retour, le monde joue le jeu avec nous. C’est ce qui fait qu’on a cette place actuellement dans le monde des jeunesses. »
Des politiciens conquis
Au sein de la municipalité de Hautemorges (dont Sévery est l’un des six villages), le ton est également très positif concernant les Jeunesses de la commune. En effet, ces sociétés permettent de faire vivre les villages, car organisatrices de manifestations très appréciées par la population locale. « Pour les manifestations et la vie sociale, les jeunesses sont extrêmement importantes. D’ailleurs, on peut souvent compter sur eux pour donner un coup de main, lorsqu’il faut tenir un stand ou un bar », déclare François Delay, municipal en charge de la culture et des sociétés locales.
Le souper de soutien de ce samedi soir ne fait pas tort aux déclarations du municipal. Les visages et commentaires sont unanimement positifs et les fêtards ont pu profiter jusqu’aux premières lueurs du jour. Gil Rittener admet la réussite de l’organisation de cette soirée en avouant qu’il n’est pas toujours facile de motiver les plus jeunes: « Le but d’un souper de soutien, c’est d’abord de passer un bon moment, mais aussi de faire des sous. Et le bénéfice que nous offre le souper nous permettra de partir en course tous ensemble. » Avec ces motivations, nul doute que la Jeunesse de Sévery continuera d’amener de la vie à ce petit village de la campagne vaudoise.