ÉDITO
« Neuchâtel aller-retour », le nom d’une équipe d’étudiants et d’étudiantes en journalisme s’attelant à bâtir une rédaction soudée. Ce laboratoire de la pensée gravite autour de la notion de mobilité, une réelle préoccupation du moment, à l’instar de la ville du Locle, confrontée à un challenge d’envergure.
Depuis de nombreuses années, son centre est envahi de véhicules effectuant de nombreux allers et retours. Notre co-équipier, Barnabé Fournier, se penche ainsi sur cette problématique. Il met la lumière sur une polémique très familière à d’autres centres urbains suisses comme Porrentruy.
« 97% »
C’est le chiffre représentant la part de frontaliers empruntant leur véhicule privé pour se rendre en Suisse. De plus, ce sont chaque jour 25’000 véhicules qui traversent le Locle ; un chiffre alarmant qui témoigne d’une société basée sur le maintien d’un niveau de vie onéreux. Toutefois, le canton de Neuchâtel puis la ville du Locle ont trouvé « la » solution miracle pour fluidifier le trafic. Ainsi, la construction d’un tunnel bidirectionnel servira de contournement pour préserver le calme des 10’000 habitants du Locle.
Comme un air de déjà-vu, encore une solution qui engendre d’autres problèmes ! Un contournement qui grignoterait notre environnement, qui n’empêcherait pas réellement le passage dans le centre et qui engendrera un coût de plus de 500 millions de francs suisses. À mon humble avis, le cœur du problème réside dans l’utilisation constante de la voiture. Pourquoi ne pas finalement miser sur la gratuité des transports publics pour changer nos habitudes nocives et en diminuer l’usage ?
Par Yann Girard
Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « Production de formats journalistiques innovants », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.