L’écologie s’invite dans les salles de projections suisses et françaises. Le Festival du Film Vert fête son 15ème anniversaire, l’occasion pour son fondateur, Nicolas Guignard, de revenir sur les objectifs et les enjeux d’un tel festival.
Silence, ça tourne ! Depuis le 01 mars, Le Festival du Film Vert projette un peu partout en Suisse et en France limitrophe, de nombreux films aux messages écologiques forts. En 15 ans d’existence, le festival a assisté à la montée en puissance de la cause environnementale et s’est adapté à l’évolution des enjeux climatiques globaux.
Un festival aux objectifs bien définis
Tout a commencé avec Le Sacrifice, un documentaire de Wladimir Tchertkoff sur les « liquidateurs » de Tchernobyl, ces hommes envoyés dans la centrale pour éteindre l’incendie du réacteur. En le visionnant pour la première fois en 2005, Nicolas Guignard déplore le peu de visibilité dont le film bénéficie. La même année, il loue une salle de cinéma à quelques kilomètres de chez lui et y diffuse le long métrage, ainsi que six autres, tous engagés. Le Festival du Film Vert est né.
« Le but du festival, c’est de mettre en avant des documentaires qui parlent de développement durable et de contribuer à une prise de conscience quant aux défis défis écologiques grâce à des discussions avec des intervenants » explique le fondateur et actuel directeur du FFV.
« Les films, c’est bien pour sensibiliser, poursuit-il. Mais l’étape suivante, c’est de faire réagir« .
Pour mettre à bien cette mission, le FFV s’articule autour de nombreuses collaborations : réalisateurs, partenaires, bénévoles, spectateurs. Ce festival romand est une organisation qui ne cesse de grandir et de s’exporter comme le montrent les chiffres clés ci-dessous.
« Aujourd’hui, les films sont plus orientés vers des solutions »
En 15 ans, les problématiques écologiques ont profondément transformé le paysage social et politique mondial. Le FFV est un témoin privilégié des ces changements par les films qu’il projette.
Selon monsieur Guignard, les sujets et les réalisations présentés au festival sont moins alarmistes et moins généraux qu’avant. « Aujourd’hui, on a plus de films qui sont orientés vers des solutions, vers des exemples concrets de transition ».
Il note également l’apparition de nouveaux thèmes, peu abordés jusqu’à présent, tels que l’intelligence artificielle ou le Land Grabbing.
Ces évolutions se révèlent notamment dans le choix des films récompensés chaque année par le prix Tournesol. En primant certaines œuvres, le FFV offre encore plus de visibilité et de voix à des sujets aussi novateurs que cruciaux pour l’avenir.
Quelle est la place d’un festival dans la lutte écologique ?
Malgré sa longévité, au vu de la vague verte qui déferle dans le monde entier, l’apport réel du Festival du Film Vert dans le combat pour l’environnement peut être questionné. A cela, Nicolas Guignard réaffirme avec conviction l’utilité d’un tel événement.
Bande annonce de l’édition 2020 du Festival du Film Vert
Eléonore Deloye
Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « écritures informationnelles », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.