Les différences des prix de l’essence entre les districts du canton sont importantes. Les stations-services des districts du bas vendent leur essence entre 10 et 15 centimes moins cher que dans le reste du canton. Une différence qui s’explique essentiellement par les frais de transport et la concurrence.
Il est plus avantageux de faire le plein dans le bas du canton de Neuchâtel. Le prix le moins cher du litre par district se trouve à Boudry et à Neuchâtel. Il est moins élevé de 10 à 15 centimes par rapport aux autres districts du canton. Les habitants du bord du lac payent leur essence 1.68 CHF au plus bas.
Les Loclois payent l’essence la plus chère du canton, avec un prix minimum de 1.84 CHF à la pompe. Selon le porte-parole du TCS, Massimo Gonnella, «la différence de prix pourrait être due aux frais de transport et à la concurrence, plus élevée en ville qu’en zone rurale». La proximité du district avec la France, où le prix de l’essence est plus élevé (≈1.87), peut également expliquer ce prix.
Les frais de transport, un facteur-clé
Au Val-de-Ruz (1.74), au Val-de-Travers (1.77) et à la Chaux-de-Fonds (1.78) les prix de l’essence sont sensiblement similaires. Le litre se vend 10 centimes plus cher que dans les stations les moins coûteuses du canton. Comme pour Le Locle, le transport est la meilleure raison expliquant ce prix. La majorité de l’essence distribuée sur le sol neuchâtelois provient de la raffinerie de Cressier, située dans le bas du canton. Les frais de transport sont donc logiquement plus élevés pour les autres districts.
Massimo Gonnella ajoute que «chaque entreprise de station-service a son propre système marketing et décide du prix en fonction de nombreux autres critères tel que le prix du terrain, des salaires des employés, etc.».
Le TCS précise qu’il faut garder en tête «la règle des trois 5» afin de savoir si un changement de station est rentable. Cela signifie qu’une différence de 5 centimes n’est bénéfique que si le détour n’excède pas 5km et que le volume d’essence est égal ou supérieur à 50 litres.
Tristan Giordano
Photo d’illustration : Keystone
Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « Production de formats journalistiques innovants », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.
