Pour Fathi Derder, journaliste de métier, les réseaux sociaux sont un outil de communication peu utile. Bien qu’il en use, il reste mitigé quant aux informations qu’on y trouve.
«Sur Twitter, l’espace est trop restreint. Rien que je ne lis sur la plateforme ne m’intéresse vraiment!» Le conseiller national ne mâche pas ses mots. Pourtant, force est de constater qu’il est présent et moyennement actif sur le réseau, avec 91 messages publiés.
Alors pourquoi tant de réticence ? «Si je communique trop, on va me buter», dit-il en rigolant. Pour le Vaudois, la plateforme n’est pas suffisamment participative mais il doit l’utiliser car elle demeure un outil de communication.
Deux jours de commission de la science et de l’éducation: à l’ordre du jour notamment, les divergences sur le Parc suisse d’innovation.
— Fathi Derder (@fderder) 18 octobre 2012
Il tweete des décisions prises à l’Assemblée fédérale – «Deux jours de commission de la science et de l’éducation: à l’ordre du jour notamment, les divergences sur le Parc suisse d’innovation.» – et ses chroniques publiées dans divers quotidiens.
Fathi Derder avoue l’effet de mode: «c’est une évolution mais ça peut s’essouffler. Twitter est un gadget. L’effet nouveauté était rigolo, communiquer vite et partager avec le plus grand nombre. Puis à terme, ça ne m’amène plus rien. Le public est ciblé, des geeks, des intellos, des politiciens et des médias.»
Trop de communication tue la communication!
Pour lui, il faut y être tout en restant distant: «Répondre, interpeller avec modération, mais quelqu’un qui communique trop et tout le temps, je ne le lis plus. Trop de communication tue la communication!»
Durant sa campagne électorale en 2011, par contre, le libéral-radical a passablement publié sur Facebook. «J’ai des retours directs, des réponses, et je vois clairement le nombre de partages. Cela représente une vraie communauté et une plus-value.» Par contre, il ne s’est fait aider de personne: «Je suis un as de la communication et je n’ai pas besoin d’aller chercher des conseils auprès d’un professionnel.»
Je ne mets ni photo d’enfants ni commentaire personnel.
Sa vie privée, Fathi Derder la garde pour lui. «Les réseaux sociaux sont là pour avoir des retours d’info et je les ai toujours utilisés à des fins professionnelles. Je ne mets ni photo d’enfants ni commentaire personnel.» Le conseiller national ne changera pas d’avis, Twitter est une plateforme «superficielle»: «sur mes 90 tweets, il y en a déjà 80 de trop!»