L’avant-première du documentaire « A CONTRESENS »- voiture électrique, la grande intoxication », s’est déroulée le jeudi 8 octobre au cinéma Les Arcades à Neuchâtel. Dans cette production, le journaliste de la RTS Jonas Schneiter et l’ingénieur en énergie Marc Muller sont allés explorer les entrailles de la voiture électrique et vérifier les allégations des détracteurs de ce type de véhicule.
La voiture électrique ne fait pas l’unanimité. Est-elle vraiment écologique? Ce sont des différences d’opinions entre le grand public et les scientifiques qui ont poussé le journaliste Jonas Schneiter et l’ingénieur Marc Muller à enquêter sur ce sujet clivant et trouver des réponses quant au bilan écologique de cette voiture.
Les griefs contre la voiture électrique
Pendant deux ans, les deux auteurs de ce documentaire ont étudié les diverses critiques qu’essuie ce véhicule notamment au niveau de sa production, de son utilisation ou de son recyclage. Les explications de Jonas Schneiter:
Crédit photo: vimeo.com (17.10.20) + droits délivrés par Jonas Schneiter
Les deux passionnés d’écologie ont donc vérifié les allégations des détracteurs de la voiture électrique. Afin d’avoir une idée claire et précise, ils ont effectué de nombreuses analyses et entrepris plusieurs actions:
- Voyages à l’étranger: notamment dans les pays producteurs de matières premières entrant dans la composition des moteurs électriques. Par exemple: en République Démocratique du Congo où se trouvent beaucoup de mines de cobalt ou au Chili où se situent des gisements de lithium.
- Discussions avec des spécialistes de la voiture électrique: pour accumuler des informations.
- Démontage de moteurs d’une voiture à essence et d’une électrique: afin de les comparer.
Une empreinte carbone réduite mais qui reste à relativiser
Au terme de leurs investigations, les deux auteurs arrivent à la conclusion qu’une voiture électrique a une production de carbone réduite par rapport à son opposante fossile. Mais Jonas Schneiter explique tout de même qu’une voiture en tant que telle, qu’elle soit écologique ou à essence, ne reste pas un moyen de transport optimal.
Crédit photo en fond: Margaux Deagostini
Croire en l’avenir
Dans le cadre de cette soirée orientée sur le thème de l’écologie, l’éco-explorateur Raphaël Domjan était également présent pour présenter son nouveau projet: approcher l’espace grâce à un avion solaire. En tant que président de la fondation Planetsolar (fondation orientée vers les énergies solaires et renouvelables), il perçoit la voiture « verte » comme une nécessité pour le futur.
« La voiture électrique s’apparente comme la seule chance de sauver le climat et de continuer à vivre sur notre planète ».
Raphaël Domjan
Pour le conférencier, le but ultime constituerait à produire de l’électricité pour se déplacer à l’aide d’énergies renouvelables. Ceci dans l’optique de réduire la combustion de produits fossiles. Dans les pays industrialisés, rien de tout cela ne paraît possible sans l’aide de mesures politiques.
« Il faut que les Etats mettent les moyens et les lois nécessaires pour faire cette transition la plus rapide possible ».
Raphaël Domjan
Cette contre-enquête réalisée permet de démontrer que les accusations portées à la voiture électrique sont erronées. Elle est davantage écologique que sa concurrente à essence. Mais ce moyen de transport ne reste pas une « solution magique » pour lutter contre la pollution environnementale dans le monde.
Par Margaux Deagostini
Crédit photo de une: Margaux Deagostini
Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « écritures informationnelles », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.