La fermeture des restaurants accélère la digitalisation des établissements à coup d’Instagram et d’Uber eats. Craig Penlington est le chef de l’Hôtel du Peyrou à Neuchâtel. Il raconte l’impact qu’a eu cette « pandémie digitale » sur ses futures créations culinaires.
À Neuchâtel comme ailleurs, le numérique s’est emparé des assiettes. Fermés et à l’épreuve d’une rude concurrence, les restaurants se promeuvent sur les réseaux sociaux et les diverses applications de livraison. Certains chefs sont dès lors forcés à réinventer leur carte. Le but : proposer des plats plus faciles à transporter. Or, cette nouvelle donne ne facilite pas toujours la vie des restaurateurs gastronomiques.
Craig Penlington est une pointure dans la branche. Très impliqué sur les réseaux sociaux, il a pourtant fait le choix de ne pas s’aventurer dans le service à l’emporter. Pour lui, la livraison n’est pas compatible avec son art culinaire. Cependant, il admet que la pandémie aura probablement un impact sur sa carte. Discussion.
En 2020 déjà, Claude Frôté, propriétaire du Bocca à Neuchâtel, avait déclaré à la matinale de la RTS que les habitudes alimentaires des clients pourraient probablement se modifier, en allant vers « des mets un peu plus familiaux ».
Craig Penlington, quant à lui, imagine des attentes plus élevées qu’auparavant. Mais dans les deux cas, les cartes gastronomiques semblent bien évoluer. Comme à son habitude, il détonne. Rencontre avec un aventurier qui n’a pas peur de casser les codes.
« La cuisine? Un art! »
Par Nora Foti
Ce travail journalistique a été réalisé dans le cadre du cours Production de formats journalistiques innovants de l’Académie du journalisme et des médias de Neuchâtel.
Avec le soutien de la fondation Jordi pour le journalisme.
Photo à la une: Nora Foti