Ces trésors du passé qui gardent la cote

La Retro Technica Fribourg rassemble chaque années 160 exposants qui ressuscitent des objets issus d’un autre temps : juke-box, vinyles, ou encore jouets anciens. Le marché semble figé. Des objets prennent pourtant de la valeur alors que d’autres passent subitement aux oubliettes. Tour d’horizon des tops de cette édition 2018.

La 26e édition de la Retro Technica Fribourg s’est déroulée cette année le samedi 20 et le dimanche 21 octobre dernier. Les organisateurs ont bouclé le week-end avec une affluence d’environ 4000 visiteurs. Ce bilan comptable confirme un certain regain d’intérêt pour les objets anciens en tout genre.

Dans le paysage de la brocante technique suisse, cet événement est devenu un rendez-vous incontournable. Durant tout le week-end, 160 exposants étaient éparpillés en quatre secteurs sur les 7000m2 du Forum Fribourg à Granges-Paccot (FR) :

  • La bourse au matériel technique (radio, télévision, téléphone, etc.)
  • La bourse aux jouets anciens (voitures, trains, figurines, etc.)
  • La bourse aux vinyles
  • La bourse à la photographie ancienne

Des vieilles caisses en bois, des guides de voyage, … tout se collectionne

Des annuaires téléphoniques, des guides de voyage, des aiguilles de gramophones, des boulons, il y en avait pour tous les goûts. Difficile parfois de s’y retrouver.

« Tout se collectionne ! », lâche d’entrée de jeu Dominique Durussel, l’organisateur de la Retro Technica Fribourg depuis 2016. Voilà 40 ans qu’il suit de près les évolutions du marché. « C’est un choix de vie qui implique d’être passionné et actif afin de rester compétitif », confesse celui qui a fait du jouet ancien son métier.

La rareté comme facteur déterminant

Si plusieurs objets sont connus et listés pour avoir de la valeur, les explication quant aux fluctuations du marché dépassent parfois l’entendement.

Même parmi les professionnels, on peine parfois à s’accorder sur les raisons qui consacrent tel ou tel objet plutôt qu’un autre. « La rareté est un facteur déterminant », martèlent en choeur plusieurs exposants. « Le timbre, par exemple, est en perte de vitesse comme on en retrouve un peu partout », résume Dominique Maiga, un exposant venu de Berne.

Tous les acteurs sondés durant le week-end, à commencer par l’organisateur Dominique Durussel, montrent que vivre de la collection n’est pas anodin. La première nécessité est de s’adapter à un marché, pour le moins, volatile.

« Au début, on collectionne tout et n’importe quoi avant de s’intéresser à des objets beaucoup plus prisés. Actuellement, je suis à la quête de tout ce qui se rapporte à l’ex-Allemagne de l’Est. » Dominique Durussel

Les trains, les flippers et les juke-box ont la cote

L’édition de 2018 a confirmé quelques tendances actuelles dans la brocante technique et au-delà :

Le vinyle résiste contre vents et marées

Face à la vague numérique, le vinyle est resté un secteur important pour cette 26e édition. Plusieurs exposants étaient présents durant le week-end. Si certaines « galettes noires » restent indémodables comme celles des Beatles ou d’Elvis Presley, d’autres ne valent quasiment plus rien.

« Pour toucher les jeunes, j’ai acheté des vinyles du groupe The Black Eyed Peas mais ça ne vaut absolument rien, je les vends 10 balles. » Jacques Flückiger, amoureux du disque, originaire de Prilly (VD)

Jacques Flückiger vend ses vinyles entre 5 et 100 francs. Crédits : Mehdi Piccand

Crédits photo mise en avant, photos et vidéos : Mehdi Piccand

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