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Zoom sur 5 animaux sauvages et exotiques en captivité près de Neuchâtel

A Rothschild Giraffe at the Knies Kinderzoo in Rapperswil, Switzerland, on November 20, 2021. (KEYSTONE/Michael Buholzer)

La faune sauvage décline de manière inédite dans le monde. Face à la pression des organisations de protection des animaux, les lois suisses s’endurcissent. De ce fait, où sont les animaux sauvages et exotiques les plus proches de Neuchâtel?

La Terre a perdu 68% de ses animaux sauvages entre 1970 et 2016. À chaque édition de «Planète vivante», le WWF présente un bilan plus alarmant. Malgré cela, les animaux des zoos de l’Europe de l’Est vivent encore dans des conditions illégales selon l’association «Quatre pattes en Suisse». D’autres organisations comme «Pro Tier», «Tier im Recht» et la Société Vaudoise de la Protection des Animaux (SVPA) militent régulièrement pour le bien-être des animaux.

En conséquence, la Suisse durcit sa réglementation à travers l’ordonnance sur la protection des animaux (OPAn). De nos jours, il devient de plus en plus compliqué pour les instances d’élever dans les règles des animaux sauvages.

Toutefois, aucune de ces règles actuelles n’interdit la mobilisation des animaux dans le cadre d’événements de cirque. Et c’est là tout l’enjeu des organisations militantes. Elles font pression pour que les cirques adaptent leurs prestations. 

L’équipe Knie a décidé de se passer des fauves et des éléphants ces dernières années. D’autres prestataires adaptent leur offre en recourant aux hologrammes, comme le cirque allemand Roncalli.

La plupart des zoos cèdent à la pression et améliorent les conditions de vie de leurs animaux en agrandissant les enclos.

Si une étude du Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE) de Villeurbanne (France) prouve que les mammifères vivent en majorité plus longtemps en captivité, les animaux sauvages dans les zoos sont considérés comme des élites et ne représentent que 2 à 3% de la faune mondiale. 

Lions, crocodiles, ours, girafes et gorilles. Ces animaux reviennent souvent dans les histoires pour enfants. Avec les modifications des lois suisses en faveur de la faune, ces animaux sauvages et exotiques semblent de plus en plus difficiles à rencontrer. Pourtant, ils ne sont pas si loin de Neuchâtel.

Un lion (Zumba) et une lionne (Timba) y vivent dans un des plus grands enclos. Le Sikypark a pour particularité d’accueillir uniquement des félins âgés ou malades. Ces fauves demandent beaucoup d’attention et de soin.

Une autorisation est requise pour garder des lions en Suisse. Les animaux doivent figurer dans le registre d’élevage et vivre sur une surface d’au moins 80m2.

À l’âge adulte, ces reptiles ne dépassent généralement pas les 2m de longueur. Les crocodiles du Vivarium sont nés en Allemagne. 

Pour pouvoir élever ces crocodiles, le Muzoo doit inscrire les animaux au registre d’élevage.

La fosse aux ours de Berne et le Zoo Juraparc se disputent la place de l’ours le plus proche. L’animal est à distance équivalente du canton de Neuchâtel.

Le parc zoologique Dahlholzli garde trois ours bruns appelés Björk, Finn et Ursina. Ils sont âgés aujourd’hui respectivement de 21, 16 et 12 ans.

Berne entretient la tradition de l’ours, son emblème, en inscrivant ces animaux au registre d’élevage. La ville alémanique a observé ses premiers ours sauvages en 1513.

Depuis Neuchâtel, il faut tout de même parcourir 128km pour aller observer ces espèces menacées aux longs cous.

Un girafon est né en novembre 2020 au zoo de Bâle et a rejoint le groupe de girafes du zoo. Le groupe partage l’enclos avec les antilopes (koudous) et les okapis.

À l’instar des autres animaux sauvages évoqués, les girafes sont inscrites par le zoo au registre d’élevage.

Le Grand Singe fait partie des animaux fortement menacés. Le zoo de Bâle participe à la protection de l’espèce en accueillant un groupe de gorilles de l’ouest de de la République centrafricaine.

Le Zoo bâlois est connu pour avoir enregistré Goma, une gorille âgée de 55 ans en 2014. Elle s’est cependant éteinte quatre ans plus tard.

Depuis l’ouverture du pavillon “Geigy” en 2012, le zoo de Bâle verse régulièrement des fonds en Afrique pour soutenir les campagnes de survie des grands singes.

Les animaux considérés en voie d’extinction sont de plus en plus rares en Suisse, bien que mieux protégés. La législation tend à évoluer en ce sens ces dernières années. Ce sont des espèces en voie de disparition, certes, mais toujours présentes sur le territoire helvétique.

Par Thomas Christen & Francisco Carvalho Da Costa

Crédit photo: © KEYSTONE ATS

Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours “Publication, édition et valorisation numérique”, dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.

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