Durant tout l’été et jusqu’à l’arrivée des premières neiges, les skieurs alpins prennent d’assaut les glaciers valaisans de Saas-Fee et Zermatt. Nous avons suivi, le temps d’une journée, Alexis Monney, membre de l’équipe NLZ-Ouest de Swiss-ski.
6:30 Œuf à la coque, tartines à la confiture et bircher muesli, rien n’est oublié. Les skieurs profitent du petit-déjeuner pour prendre des forces avant la montée sur le glacier. Avant cela, Alexis et ses coéquipiers se sont déjà rendus dans la station de départ de la télécabine pour y déposer leurs trois paires de ski. Dès l’ouverture, ils seront ainsi prêts à sauter dans la première benne.
8:30 Deux télécabines et un Métro alpin plus tard, les skieurs arrivent sur le glacier à 3445 mètres d’altitude. Un entrainement de super-G est au programme du jour. Après un rapide échauffement musculaire, Alexis chausse ses skis. Quelques pistes en ski libre lui permettent de prendre ses marques avant de rejoindre le sommet de la piste d’entrainement, où le parcours a déjà été tracé par son entraineur.
Skieur alpin, un travail à l’année
Cet entrainement de super-G représente le 31ème jour passé sur les skis depuis le début de l’été pour Alexis et ses coéquipiers. Qu’ils soient des professionnels établis sur le front de la coupe du monde ou de jeunes talents y aspirant, les skieurs ne s’accordent que très peu de répit tout au long de l’année. La saison des compétitions se termine généralement mi-avril. Suivent quelques semaines de congé avant de commencer, au mois de mai, la préparation physique de base. Le retour sur les skis s’effectue, lui, dès le mois de juin sur les glaciers.Valentin Crettaz, entraineur du groupe NLZ-Ouest, nous explique l’importance de cette préparation.
Une fois les skis enlevés, le travail continue
16:00 Après être redescendus du glacier, les athlètes profitent du repas préparé pour eux par le personnel de l’hôtel puis bénéficient d’un peu de temps libre. En fin d’après-midi, rendez-vous est donné devant l’hôtel pour un décrassage dans les rues du village avant de rejoindre l’entraineur sur le terrain de foot pour une séance de vivacité et d’explosivité.
17:30 Contrairement à leurs homologues de coupe du monde, les jeunes skieurs ne bénéficient pas encore de l’appui d’un serviceman. Alexis s’occupe donc lui-même de préparer ses skis pour le lendemain. Dans les disciplines de vitesse comme le super-G, le fartage a un rôle déterminant sur les performances. Ce travail ne peut donc pas être pris à la légère et les athlètes soignent quotidiennement leur matériel durant les camps d’entrainement.
18:30 La journée se termine avec la traditionnelle analyse vidéo. Un à un, les athlètes visionnent leurs performances du jour accompagnés par leur entraineur. Un moment crucial qui permet de comprendre les erreurs commises. Concentré sur l’écran, Alexis n’hésite pas à poser des questions à son coach et à visionner à plusieurs reprises certaines séquences intéressantes.
Ski de compétition et études, un mariage parfois compliqué
A côté de son quotidien de skieur d’élite, Alexis Monney, 21 ans, étudie en 5ème année au collège Spiritus Sanctus de Brigue. Des études menées en parallèle de l’activité sportive qui requièrent rigueur et organisation: « Il m’arrive de prendre mes affaires de cours pour étudier en camp », confie l’athlète de Châtel Saint-Denis. L’école nous offre la possibilité de prendre congé pour s’entrainer mais, derrière, le travail doit suivre. »
Ses objectifs, ses modèles, ses hobbys,… faites mieux connaissance avec Alexis dans la vidéo ci-dessous.
Pour approfondir: L’article du Temps sur la préparation du skieur de coupe du monde Justin Murisier.
Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « écritures informationnelles », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.