«Construire des histoires autour de la grimpe»

Le jeu, la meilleure manière de faire découvrir l'escalade aux 4–12 ans, selon les moniteurs. (Photo: Kera Déruaz)

À Totem Escalade Écublens, les 4-12 ans vivent une journée riche en aventures. Entre grimpe, jeux et sculpture de citrouilles, immersion dans l’univers d’un camp de vacances pas comme les autres.

Vendredi, 8 heures du matin, les voitures se succèdent dans le parking de Totem Écublens. Ex-manège à chevaux reconverti en salle d’escalade, des parents et leurs enfants franchissent sa grande porte qui grince chaque jour de la semaine durant les vacances scolaires.

Les «minis» (4-6 ans) portent des t-shirts bleus, tandis que les «multis» (6-12 ans) sont en jaune. Chacun enfile ses chaussons de grimpe, puis dit au revoir à ses parents. Alors que les voitures repartent direction le travail ou la maison, tout le monde ici est prêt pour une journée pleine de rebondissements.

À 8h30, Caroline rassemble les troupes. Tout le monde en cercle, assis sur les épais matelas servant de sol. Au milieu, la monitrice en cheffe rappelle les consignes de sécurité. «On ne court pas sur les tapis, on ne passe pas sous les grimpeurs et on fait la bombe pour tomber. » Elle dévoile aussi le planning du jour, rempli de jeux et de surprises.

Le Bloc: Quand les tapis remplacent les cordes
Le bloc est une forme d’escalade qui se pratique sur des murs de faible hauteur, 3 à 5 mètres en général, sans utiliser de cordes ou de harnais. Des tapis épais sont disposés au sol pour assurer la sécurité en cas de chute. Contrairement à l’escalade de voie, qui nécessite un équipement spécifique et un partenaire pour assurer, le bloc permet une pratique plus libre et accessible, idéale pour les enfants.

Des activités ludiques autour de l’escalade

Au programme, un peu d’escalade libre mais surtout beaucoup de jeux. «Les enfants n’ont pas le même intérêt pour l’escalade que peuvent avoir les adultes ou même les ados. Ils veulent jouer, pas performer», explique Tom, un autre moniteur. «L’idée, c’est de construire des histoires autour de la grimpe. Pour les motiver à grimper, on organise des jeux comme le cache-cache de cordelettes sur les prises d’escalade.» Les kids jouent aussi à des jeux plus classiques, comme la balle assise ou le loup-garou. Enfin, comme Halloween approche, un atelier sculpture de citrouilles pour décorer la salle est même organisé.

Deux citrouilles dans un lavabo
Découpe attentive de citrouille
Citrouille sculptée
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Une progression fulgurante

L’après-midi, une éclaircie dans cette journée pluvieuse permet aux jeunes d’aller s’amuser sur le mur d’escalade extérieur. En été, des activités en plein air et des visites culturelles sont également au programme, lorsque la météo le permet.

Au fil de la journée, les enfants grimpent, jouent et progressent. «La marge de progression est infinie chez un gamin», raconte Tom. «Entre le début et la fin de la semaine, ils évoluent énormément.» Les novices parviennent à grimper jusqu’à quatre mètres de haut, et les plus doués réussissent même des blocs de difficulté avancée qui mettent les adultes au défi.

La remise des diplômes

Les activités se succèdent et 16h30 sonne. Les parents sont de retour, le camp touche à sa fin et vient la remise des diplômes. C’est l’occasion pour chacun et chacune de montrer ce qu’ils ont appris. Ils se donnent en spectacle, partagent leur enthousiasme et expliquent les règles de sécurité aux adultes.

«Le rôle des camps Totem est double: les initier à l’escalade, mais surtout leur faire passer un bon moment», conclut Tom.

Eva, future artiste
Un verre de pop-corn pour le goûter
Eva et son oeuvre
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Tu en veux plus?

À Totem, les camps sont ouverts aux 4-16 ans, mais certains commencent la grimpe bien avant. Catherine, mère d’un jeune grimpeur plutôt précoce (Alexandre, 3 ans), nous explique comment son fils a fait ses débuts sur les tapis à seulement 9 mois!


Par Kera Déruaz
Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « écritures informationnelles », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.

 

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