Les blues blanches

Manque d’effectifs, heures supplémentaires, épuisement… le refrain est courant dans les hôpitaux suisses et touche une grande partie du personnel soignant. Au travers de trois histoires vraies, découvrez quelques aspects des difficultés rencontrées par le corps médical.

La pénurie de professionnel·les de la santé qualifié·es menace en Suisse, alors même que le nombre de maladies chroniques augmentent et que la population vieillit. Et quand nos soignant·es quittent le métier à cause de leurs conditions de travail, c’est la qualité des soins du système de santé suisse qui souffre.

Les diplômé·es qui quittent le métier 5 à 10 ans après l’obtention de leur diplôme sont bien trop nombreux·ses (5%), selon le dernier rapport national sur le personnel de la santé de l’OBSAN (Observatoire suisse de la santé).

L’épuisement et les conditions de travail jouent un rôle important. Dans ce contexte, quel regard portent les jeunes soignant·es sur leur profession et sur leur quotidien? Que voudraient-ils et elles voir changer? Loin des applaudissements qui leur ont été adressés au début de la pandémie, trois jeunes infirmier·ères ont accepté d’échanger avec vous sur leur expérience.

Pour une expérience optimale, préférez l’utilisation d’un smartphone à celle d’un ordinateur.

Quelles solutions pour éviter que les soignant·es s’en aillent, épuisé·es?

Nos trois témoins pensent à quitter le métier ou au moins leur travail actuel face à des conditions de travail éreintantes, et ce malgré leur passion pour les soins et le contact humain.

L’OBSAN propose plusieurs pistes d’amélioration dans ces différents domaines :

  • Soutien des supérieur·es direct·es;
  • Organisation du travail, charge de travail, sens donné aux tâches concrètes;
  • Réponse de l’établissement à la surcharge physique et émotionnelle du personnel;
  • Culture de l’établissement dans les relations aux client·es et au personnel (amélioration du climat au sein des équipes);
  • Possibilité de concilier travail, famille et loisirs;
  • Perspectives de développement du personnel;
  • Conditions d’engagement, telles que le salaire et la réglementation des vacances ou des congés.

Par Eva Lombardo, Mathias Délétroz, Raphaël Dubois et Laura Manent

Crédits photo: KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « Journalisme et narration interactifs » dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.

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