Il y a deux mois, j’ai pris pour la première fois un train pour Le Locle. La Lausannoise que je suis a trouvé ça assez bucolique, ce petit train qui faisait demi-tour à Chambrelien, en pleine campagne!
Voilà maintenant trois jours que le coeur de notre rédaction éphémère ne bat plus que pour la mobilité neuchâteloise et que mon ingénuité toute lémanique en a pris pour son grade. Un rebroussement à Chambrelien, c’est peut-être exotique pour les touristes, mais pour les Neuchâteloises et Neuchâtelois, ce n’est plus possible!
Grâce aux sujets de mes collègues Mathilde Schott et Julie Collet, j’ai saisi les enjeux de la future nouvelle ligne ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, qui devrait voir le jour en 2035. Outre le temps du trajet entre les deux villes, qui sera divisé par deux, la commune de Cernier aura enfin une gare et les retombées économiques pourraient être importantes pour la commune.
Neuchâtel a beau ne pas être un canton riche, il ne mérite pas d’être le parent pauvre du rail suisse. Le dynamisme de son industrie horlogère devrait à lui seul lui valoir plus de considération.
La Lausannoise que je reste mesure bien toute l’ironie de plaider pour plus d’aménagements ferroviaires à Neuchâtel, alors que les rénovations du côté de Lausanne ont pris des années de retard et qu’elles manquent aussi cruellement.
Mais ce n’est pas incompatible. Nous sommes à un tournant qu’il ne faut pas rater: autant le réchauffement climatique que l’économie pointent vers des besoins accrûs en transports en commun. Alors partout où cela est nécessaire, investissons massivement dans le rail pour faire enfin entrer Neuchâtel, comme le reste de la Suisse romande, dans le 21e siècle.