Derrière les exploits sportifs, ces travailleurs de l’ombre

Didier, retraité, est bénévole pour la deuxième fois sur la Vortex Race. Il est chargé de sécuriser la rampe. (Photo: Toan Izaguirre)

Le jeudi 17 octobre 2024 avait lieu la 4ᵉ édition de la Vortex Race, une course à pied organisée par des étudiants de l’Université de Lausanne (Unil). Comme pour de nombreuses compétitions, les bénévoles jouent un rôle clé, souvent méconnu. Rencontre avec ces travailleurs de l’ombre.

Difficile de décrire le profil type d’un bénévole: certains sont étudiants, d’autres sont des actifs, tandis que d’autres encore sont à la retraite. Ils partagent un point commun: tous donnent de leur temps pour construire le commun. À l’échelle de la Suisse, leur contribution, en tant que force de travail gratuite, équivaudrait à 21 000 emplois à plein-temps. Les 83 bénévoles, recrutés principalement par du bouche-à-oreille et par les réseaux sociaux, contribuent à chaque étape de l’organisation de la Vortex Race, une course organisée par des étudiants de l’Unil depuis 2021. Chloé Baechtold, responsable des bénévoles, est reconnaissante de leur travail et se dit surprise du nombre de personnes motivées à s’engager à chaque édition.

Des tâches invisibles mais essentielles

Fabio a commencé son shift à 16 heures avec une mission cruciale: le balisage du parcours. Armé de rubans, il accroche des flèches directionnelles tout le long du tracé. Pendant ce temps, dans la cour du Vortex, Priscilla ouvre les cartons de bières, ciseaux en main. À l’intérieur du bâtiment, Muriel est en charge des dossards. Elle remet aux coureurs leur précieux sésame après avoir scanné leur QR code. Toutes ces tâches, bien que souvent invisibles, sont indispensables à la réussite de l’événement.

Des coureurs sur la rampe du Vortex. (Photo: Toan Izaguirre)

« Un peu plus de reconnaissance serait souhaitable, aussi, pour motiver les gens à s’engager en tant que bénévole et faire grandir le sport populaire. »

Jérémy, bénévole

Des motivations qui varient

Selon un rapport de l’Office fédéral de la statistique, la motivation principale des bénévoles est le plaisir, suivi de près par l’aspect social. Marisol, étudiante en master, témoigne de son expérience, expliquant que son envie de s’intégrer dans la vie du campus est motivée par un désir de profiter pleinement de la fin de ses études, après des restrictions liées au Covid-19. De son côté, Jeremy exprime son intention d’aider à développer le sport au sein de l’université. Quelles que soient leurs motivations, leurs contributions, souvent discrètes, sont au cœur de chaque réussite sportive.

À dérouler : les capsules vidéos de deux bénévoles

Arthur, 21 ans, étudiant
Par Toan Izaguirre

Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « écritures informationnelles », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.

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