Idan Matary

De la danse à la plume

Avant de taper sur un clavier, j’ai longtemps tapé du pied sur de grands bateaux de croisière, sillonnant les Caraïbes, la mer de Chine en passant par la Méditerranée.

En tant que danseur sur ces paquebots, j’ai bénéficié de privilèges qui contrastaient fortement avec la réalité des autres employés de cette mini-société flottante. La plupart travaillaient sept jours sur sept, souvent dans des conditions précaires, ce qui a eu le mérite de me faire prendre conscience de ces autres réalités. Face à cette dimension sociale, j’ai ressenti le besoin de donner une voix à ces personnes de l’ombre, dont les histoires méritent d’être entendues. C’est ainsi que j’ai mis le cap pour le métier de journaliste après l’obtention de mon bachelor en sciences sociales.

Au fur et à mesure de ma pratique de la plume, je me suis rendu compte du peu de différence entre l’écriture et la danse. Les deux tendent à transporter le public ailleurs, que ce soit dans un espace fictif ou réel, avec comme seule arme, une créativité des mots ou des mouvements.

Bien qu’à l’aise dans les thématiques culturelles, je ne souhaite pas rester figé dans une case, préférant me laisser entraîner par le courant des opportunités qui se présenteront devant moi.