Le château de Chillon transformé en temple de l’épouvante

Le château de Chillon a ouvert ses portes le 15 octobre dernier, à la tombée de la nuit. Les petits comme les grands y ont découvert l’univers mystérieux dans lequel se cachait le fantôme de la Dame Blanche. Le château organisait la Nuit de l’Épouvante. Plongée dans les préparatifs de l’événement.

Fantômes, personnages étranges, squelettes et toiles d’araignées. Voici ce qui attendaient les visiteurs du château de Chillon en ce samedi 15 octobre à l’occasion de la Nuit de l’Épouvante.

Avant que les premiers visiteurs ne foulent les travées hantées du château de Chillon, nous sommes partis à la découverte de sa décoration. La quantité de toiles d’araignées disposée dans l’antre du bâtiment n’est pas comptée. Noémie Enz, la responsable de la médiation culturelle de l’édifice n’en a effectivement « aucune idée. Les prestataires viennent avec des décorations et l’objectif, c’est qu’ils décorent le château. Ils viennent avec leurs calculs savants pour faire du château un décor horrifique ».

Noémie Enz explique la durée de l’organisation de la Nuit de l’Épouvante

Noémie Enz, responsable médiation culturelle du château de Chillon, évoque l’organisation d’une soirée comme la Nuit de l’Épouvante.

De grands préparatifs

Une heure avant l’ouverture de la Nuit de l’Épouvante, les couloirs et les travées du château de Chillon commençaient à grouiller de nombreux membres du personnel déguisés et maquillés pour l’occasion. Certains récitaient encore leur texte, d’autres finalisaient les derniers détails de l’animation qu’ils allaient devoir gérer, d’autres encore, terminaient leurs costumes. « Ce soir, on est plus de septante à travailler sur la Nuit de l’Épouvante, ça fait tout un petit monde », déclare Noémie Enz.

À l’origine, la Nuit de l’Épouvante s’établissait dans tout le château. Cette année, elle ne se déroulait que dans la partie principale du bâtiment. Effectivement, le donjon a été fermé afin d’éviter aux nombreux visiteurs de s’égarer.

Noémie Enz parle des coûts qu’engendre une Nuit de l’Épouvante

Noémie Enz, responsable médiatrice culturelle du château de Chillon, évoque les coûts d’une soirée comme la Nuit de l’Épouvante.

Quand château rime avec divertissement

Le château de Chillon est un édifice connu en Suisse romande en tant que lieu d’histoire et de culture. La Nuit de l’Épouvante est une manière de faire entrer des gens qui ne viendraient peut-être pas à d’autres occasions, et qu’ils découvrent tout de même cet endroit avec sa part de mystère, de nuit et tout ce qu’il peut y avoir de terrible et de l’ordre de l’imaginaire dans un château.

« On essaie de faire en sorte que ce soit toujours pédagogique, donc on apprend quelque chose quand même sur l’histoire du château. Mais on ne va pas se mentir, il y a une part de divertissement qui est particulièrement importante. »

Noémie Enz, responsable médiation culturelle du château de Chillon
Les travées du château de Chillon. Crédit: Mathilde Schott

Elle ajoute: « Je pense que ce n’est pas inintéressant de voir le château aussi comme un lieu de divertissement, parce que déjà à l’époque médiévale, c’était un lieu où on organisait de grandes fêtes, des grands banquets. Comme c’était d’abord un lieu de pouvoir, c’était aussi un lieu de fêtes et de divertissements. Il faut bien le dire, il y a quelque chose d’assez magique que d’être dans le château de nuit ».

Un menu varié

Le programme de cette soirée gorgée de terreur et de mystère était bien garni. L’organisation du château proposait au public des contes hantés, une découverte d’outils de torture, un stand de maquillage ainsi qu’un shooting photo. Les visiteurs avaient également la possibilité de se restaurer dans le bar hanté du château. Enfin, des jeux de piste pour tous les âges étaient aussi préparés afin de se lancer à la recherche du fantôme de la Dame Blanche. Une édition 2022 de la Nuit de l’Épouvante qui promettait de répondre à toutes les attentes.

Par Mathilde Schott
Crédit photo mise en avant: Mathilde Schott

Ce travail journalistique a été réalisé pour le cours « écritures informationnelles », dans le cadre du master en journalisme de l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel.

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